Il y a des phrases que j’entends souvent au cabinet.
Elles résonnent, comme un écho d’une fatigue qui ne dit pas son nom :
« J’ai l’impression de porter tout le monde. »
« Même quand je suis crevée, je reste dispo pour les autres. »
« Je gère les émotions de mon mari, de mes enfants, de mes collègues… et moi, là-dedans ? »
Ce n’est pas juste de la fatigue. Ce n’est pas « être sensible ». C’est de la charge émotionnelle. Et c’est devenu un vrai fléau silencieux, surtout chez les femmes.
Prendre soin des autres, jusqu’à l’épuisement
Autour de moi – au cabinet, chez des amies, dans la famille – le même schéma se répète.
Une femme de 40 ans, parfois plus, qui jongle avec mille rôles : maman, partenaire, pro, fille d’un parent vieillissant…
Et surtout : réceptacle émotionnel universel.
C’est elle qu’on appelle quand ça ne va pas.
C’est elle qui rassure, console, écoute, organise, anticipe, encaisse.
Elle absorbe les tensions comme une éponge.
Elle se coupe parfois de ses propres ressentis pour être « forte » pour les autres.
Et vous savez quoi ? Ça use.
Santé mentale : on en parle (enfin)
Ce qui me rassure, c’est qu’on commence enfin à mettre des mots sur ces réalités.
On parle plus librement de santé mentale, de fatigue psychique, de besoin de répit.
Mais encore faut-il oser se l’accorder. Se prioriser. Mettre des limites.
Et ça, ce n’est pas toujours naturel. Parce qu’on nous a appris à être « gentilles », disponibles, attentionnées.
On ne nous a pas toujours appris à dire non sans culpabiliser.
Alors, on fait quoi avec tout ça ?
D’abord, on reconnaît ce qu’on vit.
Si vous lisez ça et que vous vous dîtes « ah oui, c’est moi tout craché », sachez que vous n’êtes pas seule. Et vous n’avez pas à tout porter.
Ensuite, on apprend à se choisir un peu plus. Chaque jour.
Voici quelques rituels tout simples que je conseille souvent et que je pratique aussi :
🕯️ Le scan émotionnel du soir : avant de dormir, je me demande « qu’est-ce que j’ai ressenti aujourd’hui ? » Pas ce que j’ai fait. Mais ce que j’ai ressenti. C’est tout bête, mais ça me reconnecte à moi.
🧘♀️ La pause respiration : 3 minutes, 3 fois par jour. Je m’arrête, je respire profondément. Pas pour « bien faire ». Juste pour habiter mon corps.
✋ Le « non » qui protège : apprendre à dire non, sans justification. Un non, c’est aussi un oui à soi. Et pour rappel, j’ai concocté un mini-audio + un PDF plan express pour justement oser dire non sans culpabiliser, entièrement gratuit : cliquez ici pour le télécharger.
📒 Le journal d’énergie : noter ce qui me ressource… et ce qui me vide. Et ajuster, un peu chaque semaine.
👯♀️ Les cercles de parole ou moments avec des femmes qui comprennent : ça libère, ça allège. Vous pouvez retrouver vos propres amies ou intégrer un cercle de parole pour libérer ce que vous avez en vous et capitaliser sur votre mieux être : cliquez ici pour voir les prochaines dates des cercles ou pourquoi pas en privatiser un avec vos amies.
Pour finir…
Si vous vous reconnaissez dans ces mots, je vous envoie un câlin de sororité.
Vous n’avez pas à porter les émotions du monde entier.
Vous avez le droit d’exister en dehors du rôle de « réparatrice ».
Et vous pouvez réapprendre à prendre soin de vous, sans culpabiliser.
Pas à pas. Avec douceur.
Et avec tout le respect que vous méritez 💛