On ne respire plus, vraiment …
Il y a des matins où vous savez, en ouvrant les yeux, que la journée va vous demander plus d’énergie que vous n’en avez en stock. Ce matin-là, c’était la chaleur moite qui m’a réveillée. Pas un souffle d’air. Le silence pesant des volets fermés. Une sensation d’étouffement avant même d’avoir posé un pied au sol. Et dans ma tête ? Un bouillonnement constant. La liste des choses à faire défile déjà alors que je n’ai pas encore bu mon thé !
C’est le mois de juin, le fameux “mois de la fin” — fin d’année scolaire, fin de projets, fin de trimestre… et paradoxalement, le mois de tous les débuts : les inscriptions, les réunions, les derniers bilans. Ajoutez à cela 34 degrés à l’ombre, des nuits à transpirer sans dormir, et un corps qui tire la sonnette d’alarme. Résultat : le cerveau tourne au ralenti, la patience est en grève, et les émotions font des montagnes russes. Et pourtant, on continue, on fonce. Parce qu’il faut bien.
Mais ce que je vis, je ne le vis pas seule. C’est ça le plus frappant. Quand je tends l’oreille, je me rends compte que c’est la même chose autour de moi. Mes amies, mes clientes, ma sœur, ma mère… elles le disent toutes, souvent en riant pour désamorcer, mais avec ce fond de lassitude dans la voix : « Je suis au bout du rouleau. » Certaines se lèvent déjà épuisées. D’autres me racontent qu’elles pleurent en douce dans leur voiture ou dans la salle de bains. Beaucoup ont ce sentiment d’être sur tous les fronts, tout le temps. Sans pause, sans relais, sans soupape.
Alors non, ce n’est pas juste « un petit coup de mou ». C’est une vraie alerte. Une alerte physique, mentale, émotionnelle. Une surcharge qui monte, qui gonfle, et qui, sous l’effet de la chaleur, finit par exploser.

La chaleur : un amplificateur silencieux
Quand le thermomètre dépasse les 33°C, notre corps et notre cerveau se mettent en mode défense. Plusieurs études le confirment :
- Les performances cognitives chutent : concentration, prise de décision, mémoire sont affectées.
- La chaleur perturbe le sommeil, et un mauvais sommeil alimente irritabilité, stress et troubles de l’humeur (American Psychological Association).
- Elle augmente la charge physiologique : le corps travaille plus pour maintenir une température stable, ce qui fatigue, sans qu’on s’en rende compte (National Library of Medecine – 2017).
- Elle agit aussi sur la chimie interne : baisse de dopamine, de sérotonine… autant dire, les hormones de la bonne humeur prennent un coup de chaud (UCLA Health).
Prendre soin de soi n’est pas un luxe, c’est vital
Quand tout semble vous tirer vers l’extérieur — les autres, les obligations, les urgences — il est essentiel de revenir à soi. De réduire le bruit ambiant et de prendre un instant rien que pour vous. Car si vous ne vous écoutez pas, qui le fera ?
Prendre soin de soi en période de surcharge, ce n’est pas partir deux semaines à Bali (quoique, si vous le pouvez… allez-y !). C’est déjà se permettre de ralentir. De dire non. De s’accorder des pauses sans culpabilité. De sortir de la performance pour aller vers la préservation.

✅ 10 astuces concrètes pour survivre (et continuer tout simplement… à vivre !)
- Buvez régulièrement, même sans soif.
- Rafraîchissez votre corps : brumisateur, serviette humide, douches tièdes.
- Fermez les volets en journée, aérez tard le soir et très tôt à la fraîche.
- Mangez léger : fruits, crudités, petits repas faciles à digérer.
- Bougez doucement : yoga, étirements, pas de sport intense aux heures chaudes.
- Méditez ou respirez profondément, 3 minutes de pause peuvent transformer votre journée.
- Protégez votre sommeil : routines calmes, bains tièdes, chambre fraîche.
- Faites des pauses digitales : le bruit mental vient aussi des écrans.
- Cherchez la fraîcheur : bibliothèque, centre commercial, café climatisé.
- Parlez, partagez : avec une amie, un proche, un professionnel. Vous n’êtes pas seule.
Pour conclure : respirer, ce n’est pas négocier
Ce mois de juin nous bouscule. Mais il peut aussi être un point de bascule. Non pas vers l’effondrement, mais vers une prise de conscience. Celle que notre corps est un allié, pas un outil. Que notre santé mentale mérite autant d’attention que nos obligations. Que ralentir, ce n’est pas faiblir, c’est résister.

Alors respirez. Buvez un verre d’eau. Fermez les yeux deux minutes. Et rappelez-vous : vous n’avez rien à prouver. Vous avez simplement à prendre soin de vous. Parce que c’est maintenant que cela compte. Vous souhaitez aller plus loin ? Découvrez mon programme de coaching pour retrouver du souffle, de l’équilibre, et du sens — même en pleine canicule mentale.